Histoire de la ville

[Bristagena]

Alors que je marchais depuis des jours à travers la forêt afin de trouver un endroit où m'installer, je me retrouvai au pied d'une montagne si haute que l'on ne pouvait pas même distinguer la soleil derrière elle. La neige sur les hauteurs annonçait que l'expédition ne serait pas une tâche facile, mais je décidai malgré tout de la gravir.  Je n'avais pas le choix, il était hors de question de rebrousser chemin, pas après toutes les épreuves et tous les kilomètres parcourus.

L'ascension fut des plus rudes, mais ce que je vis une fois au sommet me coupa le souffle. Là, sous mes yeux, au bas de la reine enneigée, se trouvait une maison, bâtie dans une petite enclave. La curiosité soutenu ma descente, et au bout de quelques heures, j'arrivais sur le pas de la porte de cette maison qui semblait abandonnée depuis des lustres.
Le jardin était en jachère, une vieux barbecue de brique à moitié écroulé se trouvait près d'un mur, en face de la façade d'argile rose vieillie par le temps et la météo. Je contournai la maison et découvrais une vieille niche en bois, et une petite tombe cachée au fond d'une allée sans issue. Sur le marbre usé, l'inscription "Fidèle compagnon".

Je retournai jusqu'à la porte de la vieille bâtisse et poussais doucement la porte en bois, qui s'entrouvrit dans un grincement inquiétant. La poussière s'était déposée au nombre des années, le plancher craquait sous chacun de mes pas prudents, le plafond était écroulé par endroit, des vitres étaient brisées aux fenêtres et la végétation semblait avoir repris l'avantage. Je me fraya un passage entre les toiles d'araignées dans un petit couloir et vit une porte, je la poussa, le coeur battant à l'idée de ce que je pourrai y trouver derrière. C'était une chambre, à l'ameublement très sommaire : un lit, deux coffres de rangements qui semblaient être là depuis des siècles. J'ouvris le premier coffre : vide. J'entrepris d'ouvrir le second coffre, soulevant lentement le gros couvercle en bois, lorsqu'un bruit fracassant me fit sursauter de terreur. Je dégainais mon épée et sorti de la pièce prudemment, le coeur battant à tout rompre, j'arrivais dans la pièce principale de la maison, où se trouvait ce qui devait être la cuisine, une vieille table à manger en pierre, et une grande armoire en bois. Une étagère se trouvait au sol, un vase brisé en mille morceaux, il semblait que celle-ci avait choisi d'attendre mon arrivée pour abandonner ses forces et se laisser mourir dans un bruit de tous les diables. Je retournai donc dans le chambre, pour autant assez peu rassurée, et ouvrit le coffre qui m'occupait lorsque je fut interrompue.
A l'intérieur se trouvait un vieux livre poussiéreux à la couverture toute écornée. Je m'assis alors sur le bord du lit et commença ma lecture :

« JOURNAL DE BORD »
26/08/1956
J’ai marché des mois entiers, pour fuir ce passé qui se devait d’être enterré à tout jamais. Je dois recommencer à zéro, oublier tout ce qu’il s’et passé. Aujourd’hui, j’ai découvert de nouvelles terres, le sol semble y être fertile, la population y est accueillante, il règne ici un véritable esprit de communauté que je n’avais plus perçu nulle part depuis des années. Je pense que je vais rester ici, ça semble être le bon endroit pour tourner la page. »
 

En poursuivant ma lecture, je découvrais que cette maison en ruine appartenait à un homme seul et manifestement torturé par des démons qu’il cherchait à fuir. Il s’était établi ici et avait commencé à y bâtir une maison, puis un village.
Je rangeai alors le livre dans mon sac et décidai de chercher les vestiges du village dont il parlait dans son journal. Et je n’eu pas à chercher bien loin, celui-ci se trouvait derrière la maison, en contre haut, derrière un petit bois.
Plus j’avançais au milieu des ruines, et plus je tombais des nues devant le travail fourni par cet homme seul et isolé. Des commerces, des maisons, il avait même bâti une chapelle. Mais qu’avait-il donc bien pu se passer ici ? Qu’était devenu cet homme ? Pourquoi n’avait-il pas terminé son travail ? Je continuais mon exploration et arrivais devant deux énormes portes en bois. C’était l’entrée d’une ferme. En passant devant les enclos, je découvrais des ossements, probablement celles des bêtes qui étaient élevées ici. Les pauvres créatures étaient sans doute mortes de faim. Et leur sort ne présageait rien de bon concernant cet homme, ce bâtisseur mystérieusement disparu.

Tout ça semblait apparaître comme un signe, je ne pouvais pas simplement passer mon chemin, je devais faire quelque chose. Si je ne pouvais pas retrouver l’homme qui avait bâti cette ville, je pouvais au moins continuer son œuvre. Ses aspirations étaient nobles, son journal en était témoin, jusqu’au nom de ce village, « Argos », dont il expliquait l’origine au fil de ses tristes pages.
Il fallait que je poursuive son travail. Je décida alors de restaurer son village, et de l’agrandir pour en faire une ville où « il ferait bon vivre », selon les mots du mystérieux bâtisseur.

C’est ainsi que les ruines restaurées devinrent la « Vieille Ville », et que la ville d’Argos continua de sortir de terre. En hommage à l’Homme, je décida de faire des copies son journal afin que chaque nouvel arrivant puisse le consulter, comprendre d’où vient la ville, d’où vient son nom, et surtout, quel était l’esprit de l’Homme qui décida un jour de bâtir une ville paisible pour fuir ses démons.

Personne ne sait ce qu'il est advenu de l'Homme, mais sa maison en ruine peut être visitée. Chacun peut se faire son hypothèse, et d'autres évènements viendront tenter d'éclaircir le mystère...

 

 

[P21GT]

Quelle belle histoire, je n'ai pas ratée une seule ligne ! Je suis heureux d'être l'heureux propriétaire d'un terrain et locataire d'une maison ! Heureux aussi d'être citoyen à cette somptueuse ville, chargé d'histoire.

 

[- C'est ce style de jeux minecraft que je cherchais (ville avec histoire, locations, nom de rue..

 

Bravo ! Pour vue que la ville poursuit des amélioration encore + à coupé le souffle !

Myster_Peugeot72

/// 

[Bristagena]

Merci beaucoup Myster_Peugeot, ça fait plaisir

[P21GT]